Pour manger moins vite…

Cela consiste, à chaque bouchée, de poser sa fourchette à côté de son assiette, pour se laisser le temps de mastiquer et d’avaler, avant de prendre une nouvelle bouchée. Alors en soit, oui on mange moins vite. Mais ce n’est pas un réflexe, il faut y penser. Ça court-circuite donc un peu le côté plaisir.

Personnellement, je trouve cela très contraignant, et long…trop long.

Lorsque je mange un yaourt ou un dessert, je prends des petites cuillères encore plus petites que les cuillères à café. Ça fait durer le plaisir tout en m’obligeant à manger moins vite. C’est une bonne manière pour savourer sans se priver d’un bon moment de gourmandise.

Je suis droitière, j’utilise donc la main gauche. On ne va pas se mentir, c’est une belle galère. On se sent un peu gauche pour le coup -oulala le jeu de mot-. Tout comme le fait de poser sa fourchette, c’est pas assez naturel pour que cela soit agréable. J’ai perdue patience bien avant d’avoir pris l’habitude.

Cela part du principe qu’il n’y a rien à couper avec un couteau. Je trouve que c’est une bonne manière de manger plus lentement puisqu’il est difficile de prendre de grandes bouchées. Sauf si vous entortillez des spaghettis à l’infini autour des baguettes… On prend le temps de composer sa bouchée je trouve. On pioche. Parfois ça glisse, on recommence. Il y a presque quelque chose de ludique.

Cela permettrait de remplir son estomac avant de manger pour réduire sa faim. Premièrement, je n’aime pas l’idée de « réduire sa faim », si elle existe, il faut l’écouter (Cf. #8 – Est ce que j’ai faim ?). Au delà de ça, je ne trouve pas que cela soit efficace. La faim disparait surtout par assimilation de cette idée par le cerveau. Boire un verre d’eau d’envoie pas un message de satiété, mais d’hydratation, pas folle la guêpe. En tout cas, je vous confirme que cela ne fonctionne pas chez moi.

Il ne vous est jamais arrivé qu’on vous présente une assiette dont la quantité vous parait petite, si bien qu’en la voyant vous vous dites “mais je vais encore avoir faim après ça”? Et que finalement, vous vous êtes fait avoir par une sorte d’illusion d’optique. A l’inverse, lorsque l’on dispose une quantité classique dans une assiette à dessert par exemple, vous allez avoir l’impression d’une plus grande quantité. C’est ce qu’on appelle “l’Illusion de delboeuf”

En ce qui me concerne, cela a vraiment un impact, un conditionnement avant de manger. Je sais qu’il me faut une assiette pleine, sinon, effectivement, je risque d’être convaincue avant même d’avoir manger que cela ne suffira pas.