#307 – Amour et douleur associés

Je l’ai déjà évoqué ici « ces deux dernières années, j’ai vécu deux ruptures. Une dont j’étais à l’origine, mettant fin à 12ans d’histoire ; et l’autre mettant fin à un an de relation toxique qui m’a été en quelque sorte imposée. (…)
Dans le second cas, j’ai été plus en colère que triste, lassée d’une relation qui, malgré les sentiments, me faisait plus de mal que de bien, j’avais eu le temps d’être triste bien avant la rupture. La colère a ensuite fait place à une forme de soulagement, libérée d’un poids qui m’empêchait d’avancer depuis bien trop longtemps. » (Cf. #153 – Faire face à une rupture)
C’est à cause de cette relation toxique que j’ai associé l’amour à une douleur profonde et viscérale. Une douleur latente qui a été présente quasi depuis le début de cette relation. Cela pouvait s’apparenter à des papillons dans le ventre, mais en beaucoup moins fun. Je souffrais énormèment de cette relation d’attente perpétuelle, de mensonges et de trahisons. Il n’y avait pas un jour où je relâchais la pression, où je respirais à pleins poumons.
Lorsque je vivais cette relation, je n’en avais pas conscience. J’avais mal, mais cela me paraissait presque normal finalement. C’est quand elle a pris fin que j’ai pris la mesure de l’impact négatif que cela avait sur moi. Je suis tombée malade, comme si mon corps souhaitait évacuer ce mal être, cette douleur. J’ai passé plusieurs jours terrassée, impossible de tenir debout, de me nourrir ou de boire. Je n’étais pas triste, seulement abattue et sonnée. Très vite, je me suis sentie soulagée. Soulagée physiquement puisque la douleur qui m’oppressait et m’écrasait le sternum s’en était allée.
C’est en redécouvrant l’amour à travers une relation saine que j’ai compris qu’aimer ce n’était pas souffrir au quotidien. Que cette douleur n’avait rien à voir avec de l’amour. Je me suis questionnée « c’est normal de ne pas avoir mal alors que je suis amoureuse ? ». Oui, c’est normal. C’est tout ce qui s’est passé auparavant qui n’avait rien de normal.
L’amour ne doit jamais été associé à une quelconque forme de douleur, psychique ou physique. L’amour, le vrai, est sain, respectueux et bienveillant.

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