#200 – Comment résister à l’absence de sport suite à une blessure ou à une maladie ?

Anne-Caro Mas, 28 ans . Instagram : @annecaromas

Le sport fait partie de ma vie, mon quotidien, ma routine depuis de nombreuses années. Il y a 3 ans j’ai connu l’énorme frustration de rester clouée chez moi.

Suite à une rupture des ligaments croisés antérieurs ainsi que du ligament latéral interne s’est suivie une immobilisation de 6 semaines, une rééducation d’un an et enfin une réathlétisation de 3 mois.

L’acceptation a été pour moi la phase la plus compliquée. Une réelle épreuve mélangeant beaucoup de sentiments : tristesse, énervement contre soi-même, énervement contre les autres, angoisse, stress.

L’angoisse a été le sentiment le plus fort, je devais occuper mes journées et mon esprits sans sport et sans travail. De nature très optimiste et ambitieuse, j’ai très vite pensé au futur.

Mon envie de reprendre le sport à la même intensité (9h/semaine) est restée intacte pendant plus d’un an. Mes occupations se sont donc vite orientées autour de la futur reprise du sport. J’ai donc continué le renforcement musculaire sur le haut du corps, les abdos, le gainage et le stretching. J’ai également découvert de nouvelles choses, la lecture, l’art.

J’ai flâné dans un magasin d’art plastiques, et j’ai découvert la peinture. Ce passe-temps m’occupait prés de 6h/jour et a permis de redécorer mon appartement ainsi que celui de mes proches.

Pendant la phase de rééducation, les séances de kinésithérapeutes étaient le meilleur moment de la journée, je m’appliquais avec tant d’envie et de motivation avec toujours mon objectif en tête.

Aujourd’hui, trois ans après cette blessure, je me sens toujours autant épanouie, d’avoir repris ce rythme sportif, d’avoir appris la peinture (je continue), et d’avoir autant appris sur moi-même. Je me sert au quotidien de la force que cette épreuve m’a permise d’acquérir.


Audrey, 30 ans. Blog : lebienenurgence. Instagram : @lebienenurgence

Les blessures, elles font, depuis presque toujours partie de mon quotidien. A trois ans, je tombe du haut d’un toboggan et me voilà avec mon premier plâtre. Après ça, des entorses plus ou moins sévères, nombreuses et régulières … Elles sont dues à ma maladresse et au sport que je pratique de manière intensive. Puis, il y a trois ans, la première luxation de l’épaule. Cette blessure là n’est pas de mon fait. Pour faire simple et sans rentrer dans les détails c’est une agression. A ce moment là, je faisais du sport, en moyenne, deux heures, six fois par semaine … Je me retrouve, bras immobilisé, à cocher tous les effets secondaires des médocs les uns après les autres, à supporter difficilement les contacts froids parfois irrespectueux des médecins avec qui on me met en contact. Une absence de bienveillance et de considération qui n’aide pas ! Je me retrouve à ruminer, le moral dans les chaussettes. Je ne vais pas bien tout simplement mais finis par me rendre compte que ça ne me fera pas guérir plus vite. Que mon bras ne bougera pas plus rapidement et que je ne retrouverai pas confiance et force dans mon corps fragilisé en ne faisant rien. Je me rappelle mon mantra, Ehfar, Everythings happens for a reason … Rien n’arrive sans raison …

Il est temps, je commence par mettre plus d’intention dans mes séances de kiné. Après une discussion pleine de bienveillance avec lui, il intègre à ma rééducation des minutes intenses de vélo elliptique, mains sur les bras pour faire bouger l’épaule, ou d’autres exercices cardio. Je ressors de mes séances totalement rincée. Un jour, il me dit d’aller courir entre deux rendez-vous et de lui donner mon ressentis sur les mouvements du bras. Il me lancera “Pis si tu peux pas courir, marche !”. Cette phrase là aura tout un impact …

Le lendemain, je vais me balader en forêt, celle de mon enfance. Je finis par remplacer mes heures quasi quotidienne de sport par des balades en pleine nature. D’abord cette forêt, dans laquelle je découvre des chemins et des coins inconnus jusque là, puis d’autres endroits que je ne connaissais pas, que je voulais voir depuis longtemps sans m’offrir le temps. Et lorsque la pratique du sport m’a été autorisé à nouveau, de manière douce et progressive, j’ai découvert le yoga. J’ai testé une séance alors que ça faisait bien un moment que j’étais tentée sans jamais oser.

Je me suis créée d’autres habitudes. Celles qui me faisaient du bien à moi surtout. J’ai aussi accepté que se relever pouvait prendre du temps, que ce soit physiquement mais aussi, et surtout, psycho-émotionnellement. Guérir le corps passe parfois par guérir la tête … et surtout, il n’y a aucune règle, le temps qu’il faut pour guérir c’est quelque chose de personnel.


MARINI Sabine 29 ans. Instagram : @toutestcontradictoire

Alors j’ai décidé d’écrire même si ce n’est pas tout à fait pareil. Mais j’ai un problème de genoux quotidien et donc je suis toujours frustrée de ne pas pouvoir faire tous les exercices sports que je vois (squats, chaise, saut….), mais du coup j’essaye de trouver des exercices différents pour les cuisses surtout et c’est comme ça que je découvre d’autres comptes, d’autres exercices, et finalement je trouve donc même si c’est compliqué finalement, j’essaye de trouver du positif (bon pas tout le temps non plus car je ne peux pas oublier la douleur)


Il y a 2 ans et demi maintenant, je me suis blessée au 3e kilomètre des 10K de la Runinlyon, course qui signait officiellement mon retour à mon premier amour, le running. Je suis allée au bout de cette course, dans la douleur mais résultat : une tendinite du TFL. En 2 ans et demi, je suis passée par toutes les phases, alternant espoir et découragement. 

En fin d’année 2018, j’ai enfin pu courir 30min, alternant 1min marche/1min course (toujours dans un protocole de reprise) sans douleur et surtout sans aucune gêne. 

Un Commentaire sur “#200 – Comment résister à l’absence de sport suite à une blessure ou à une maladie ?”

  1. Les blessures, la maladie tous cela peut gâcher beaucoup de choses, chez les professionnels leurs carrières. Je pense aux football gourguff, diaby des très bon joueur, mais malheureusement plus à infirmerie que sûr le terrain .

  2. Ça doit être frustrant une blessure pour un sportif. Mais je crois il faut prendre son mal en patience et bien soigné surtout. Ne pas reprendre trop vite

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