#193 – Quelle place a la bienveillance dans votre vie?

BOUVEROT Camille, 22ans. Instagram : @camille.bouv

C’est en 2015 que la bienveillance est entrée dans ma vie, un peu par hasard, au détour d’un film. Depuis, elle ne me quitte plus et guide mon quotidien. C’était ma première sortie au cinéma seule, pendant une période difficile. Dans le film Cendrillon, la mère mourante dit à sa fille « Sois courageuse et bienveillante ». Cette devise a tout de suite fait écho en moi et m’a aidée à donner un nom à un concept que je tâchais déjà d’ancrer dans mon quotidien. Cela m’a apporté beaucoup d’apaisement. Pour quelqu’un qui cherche à donner un sens à ses agissements, la bienveillance offre un fil directeur rassurant. Elle se vit au quotidien, un peu comme une philosophie positive.

A mes yeux, la bienveillance doit d’abord être pensée pour soi, avant de pouvoir être apportée aux autres. Se considérer soi-même avec beaucoup de bienveillance permet de mieux s’accepter et d’être plus indulgent face à ses propres faiblesses. A terme, elle permet de gagner en assurance et en lâcher prise.

Au quotidien, elle se traduit de la manière suivante : toujours garder en tête qu’on est dans une démarche positive. C’est-à-dire essayer d’identifier et désamorcer toutes les pensées négatives qui polluent notre esprit. Se considérer avec bienveillance c’est se voir soi-même comme son/sa meilleur.e ami.e, son allié.e, quelqu’un qu’on va encourager avec force et non pas déprécier. Il faut savoir accepter ses faiblesses et valoriser ses forces. Cela peut se faire grâce à des phrases d’encouragements et des compliments. Se sourire à chaque fois que l’on passe devant une glace par exemple, et se répéter chaque matin de petites phrases motivantes personnalisées, en se forçant à voir chaque jour comme une nouvelle chance. Le seul moyen pour que ça marche est de vraiment le faire, se forcer à l’insérer sciemment dans sa routine. A force de le répéter, même les jours où ça ne va pas, on finit par y croire.

Être bienveillant envers soi-même c’est aussi s’écouter et prendre le temps de se réconforter quand ça ne va pas, savoir se dire « c’est ok », « tu as le droit de ressentir ça, c’est normal, ça va bien se passer ». Apprendre à se connaître suffisamment pour savoir différencier les moments où on peut se forcer de ceux où il serait meilleur pour nous de nous reposer.

Mais ce qui est enrichissant avec la bienveillance, c’est qu’en ressentir pour les autres permet aussi d’être en paix avec soi-même.

En évitant au maximum les mauvaises pensées que l’on peut avoir envers autrui, on préserve une énergie précieuse et on évite beaucoup de frustration inutile. La bienveillance envers les autres passe tout d’abord par l’absence de jugement envers leurs choix ou agissements. Ces jugements (souvent moraux) peuvent nous rassurer en mettant en avant le fait que nous savons mieux que les autres ce qui est bien ou mal ; mais finalement, en critiquant la tenue de cette personne, ou le choix d’arrêter ses études de cette autre, on se nourrit inutilement d’ondes négatives. Éprouver de la jalousie plutôt que de se réjouir pour quelqu’un, ou s’en inspirer positivement, a également les mêmes conséquences.

Être bienveillant avec les autres, c’est donc faire preuve de respect, mais c’est aussi essayer d’éprouver de l’empathie, de la compréhension et de l’indulgence, plutôt que de la rancœur. Penser « il a dû avoir une longue journée, j’espère que demain ça ira mieux et qu’il sourira » en voyant le caissier faire la tête en fin de journée, plutôt que de penser « il n’est pas très sympathique ». Il faut se souvenir que personne n’est désagréable par plaisir et plutôt que de cultiver le ressentiment, essayer de se mettre à la place de la personne.

La bienveillance trouve aussi tout particulièrement sa place dans la sphère privée : en encourageant nos proches et en croyant autant qu’eux en leurs propres rêves, plutôt qu’en calquant nos propres espérances sur eux, on évite d’être continuellement déçu.

Être bienveillant au quotidien, c’est donc limiter les pensées négatives que l’on peut avoir envers soi ou envers les autres pour les remplacer par des pensées bienveillantes. Le mieux est de partir du principe que tout le monde a quelque chose à nous offrir et y rester ouvert. Établir un climat de bienveillance avec les autres, c’est accepter qu’eux aussi soient imparfaits, et malgré cela, leur souhaiter sincèrement tout le meilleur.


LE GUYADER Alexandra, 25 ans

Bienveillance : « Disposition d’esprit inclinant à la compréhension, à l’indulgence envers autrui », Larousse

Lorsque l’on pense bienveillance, on imagine surtout la bienveillance envers les autres, comment nos actions peuvent impacter positivement notre prochain. Nous sommes tous à la recherche de la bienveillance de la part de nos proches, de nos collègues et de chaque acteur de notre vie. 

Et si au lieu d’attendre la bienveillance des autres nous étions les porteurs de ce message positif. La société actuelle nous fait nous remettre en question en permanence : suis-je assez bien ? Ai-je fait les bons choix ? Ma petite contribution écologique ne sert-elle pas à rien ? 

Nous subissons sans arrêt des messages moralisateurs de la part des médias, de notre entourage et des pseudo-spécialistes qui pensent avoir LA bonne voie à suivre. Ma contribution à la bienveillance au quotidien réside à me l’appliquer à moi-même en premier. Être bienveillant avec soi-même est une action forte qui nous consolide au quotidien et nous pousse à devenir la meilleure version de nous-même. « Je ne me suis pas donné à fond pour le sport cette semaine ? » : ce n’est pas grave, je ferais mieux la semaine prochaine et mes performances n’en seront que meilleures. « J’ai complètement raté mon entretien ? » : ce n’était peut-être pas une entreprise faite pour moi et je vais apprendre de mes erreurs pour m’améliorer pour le prochain. 

En étant bienveillant et compréhensif avec soi-même, cela se ressent sur nos actions, et notamment celles envers les autres. Cela nous renforce mentalement et nous permet d’être plus empathique et indulgent. Vous êtes en accord avec vous-mêmes et vos valeurs et c’est bien ça le plus important. Vous êtes le propre moteur de votre vie et tant que vous gardez vos valeurs, le positif se fera ressentir et vous saurez le partager avec les autres. 

Le mot de la fin : la bienveillance est une qualité précieuse qui nous enrichit énormément. Peut importe les critiques que vous pouvez recevoir, qu’on vous dise que vous êtes « trop gentils », que vous vous « faites facilement avoir », restez vous-même sans entrer dans le jeu des autres et vous rayonnerez à votre manière.


Anonyme

Je m’efforce de ne pas juger, d’avoir un regard et un esprit ouvert. J’essaie au maximum de me dire que je ne suis pas à la place de l’autre, mais de m’imaginer aussi « et si j’étais à sa place, qu’est-ce que j’aurais fait ? Est-ce que je suis certaine que j’aurai fait/dit/réagit comme ça ? »


Comme l’a dit très justement Alexandra, la bienveillance existe vis à vis des autres mais également vis à vis de soi-même. C’est important de l’être sous ces deux angles. 

Pour moi l’un ne va pas sans l’autre. Il est souvent plus facile de l’être pour les autres que pour soi. Et c’est pourtant très important de porter ce regard indulgent vis à vis de soi-même pour pouvoir l’être avec notre entourage. 

Au quotidien, la bienveillance joue un rôle très important pour moi. L’ensemble des messages que je véhicule dans mon métier et à travers les réseaux sociaux se veulent bienveillants, déculpabilisants et porteur de bonnes ondes. Au fil du temps, j’ai appris à l’être vis à vis de moi-même et ainsi pouvoir le transmettre. 

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