#85 – Droit à la gourmandise

A l’origine, la gourmandise est perçue comme un pêché. Un petit peu d’histoire ne fera pas de mal tiens ^^

Historique

Au VIe siècle, le pape Grégoire Ier le Grand l’associe à la luxure (le ventre étant proche du bas-ventre) et décrit les cinq manières de commettre le péché de gourmandise :
1. Le moment : manger avant le moment du repas afin de satisfaire l’organe du goût.
2. La qualité : rechercher des délices et une meilleure qualité de la nourriture pour satisfaire les « ignobles sens du goût ».
3. Les stimulants : rechercher des sauces et assaisonnements pour le plaisir du palais.
4. La quantité : manger plus que nécessaire.
5. Le désir : manger avec trop de désir, bien qu’en absorbant une quantité raisonnable – cette dernière manière étant la pire.

Au XIXe siècle, après avoir été pêché pendant plusieurs siècles, la gourmandise devient vertue, grâce à la publication de La Physiologie du goût, Méditations de gastronomie transcendante de Brillat-Savarin.

De nos jours

La gourmandise n’est pas un pêché, vous avez le droit de l’être, n’en rougissez pas !
Étymologiquement, gourmandise vient de gourmand, et le gourmand est généralement défini comme :
1- quelqu’un qui mange avec avidité; qui aime les bons morceaux
2- quelqu’un qui est avide de connaitre; qui aime.

Pour moi, la gourmandise c’est le plaisir de manger, de découvrir des saveurs, de les partager ; c’est aimer recevoir, aimer les autres, leurs faire plaisir autour d’un bon repas. C’est un moment convivial, de calme. Même seule, je veille à toujours manger avec plaisir, à ne pas être parasitée par des éléments extérieurs. 

Je suis gourmande, j’aime manger, me faire plaisir et je l’assume pleinement. 

Petite, on me le disait souvent comme un reproche « Elle a un bon coup de fourchette la petite hein ! C’est qu’elle est gourmande ! ». J’étais maigre comme un clou, de toute évidence, on ne s’inquiétait pas pour mon physique, mais bien pour la connotation négative historique de la gourmandise. 

Aujourd’hui, je suis gourmande et fière de l’être, après tout on vit dans un pays connu et reconnu pour sa gastronomie, je ne fais qu’y faire honneur. 

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